Le tribunal militaire israélien d’Ofer a accepté aujourd’hui de libérer Anhar Al-Deek, enceinte de neuf mois, en lui accordant une caution de 40 000 shekels (12 500 dollars) et en la plaçant en résidence surveillée, a déclaré aujourd’hui l’Autorité des affaires des prisonniers et des anciens prisonniers.
Mme Al-Deek, âgée de 25 ans, est originaire de la ville de Kafr Ni’ma, à l’ouest de Ramallah. Elle est incarcérée depuis cinq mois pour avoir tenté de commettre une attaque à l’arme blanche près d’un avant-poste de colonie illégale, mais aucun verdict n’a encore été rendu à son encontre.
Alors que la date de son accouchement approche, une campagne en ligne appelant à sa libération s’est accélérée, une lettre qu’elle a envoyée à sa famille venant s’ajouter aux appels à sa libération.
"Que dois-je faire si j’accouche loin de vous ? Je suis attachée, comment pourrais-je accoucher par césarienne alors que je suis seule en prison ?". Anhar a écrit dans sa lettre à sa famille, ajoutant : "Je suis épuisée, et j’ai eu de fortes douleurs au bassin et de fortes douleurs aux jambes à force de dormir sur les lits de la prison. Je ne sais pas comment je veux dormir dessus après mon opération d’accouchement".
Anhar a été diagnostiquée comme souffrant de dépression en détention et nécessite un traitement spécialisé.
Il y a environ 4 850 détenus palestiniens dans les prisons israéliennes, dont 41 femmes, 225 enfants et 540 détenus administratifs - détenus sans charge ni procès, selon les institutions concernées par les affaires des prisonniers.
Traduction : AFPS